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Le mécanicien industriel de KSB pendant le contrôle minutieux de la pompe CHTD
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Une pompe au banc d’essai : reportage

Lorsqu’il doit contrôler une pompe KSB, Uwe Baier n’hésite pas à y passer la nuit. Cette fois-ci, il teste une pompe d’alimentation de chaudière destinée à une centrale à charbon.

Lorsqu’il doit contrôler une pompe KSB, Uwe Baier n’hésite pas à y passer la nuit. Cette fois-ci, il teste une pompe d’alimentation de chaudière destinée à une centrale à charbon.

Uwe Baier boit une gorgée de coca avant l’effervescence. « Ça va être une longue journée de travail », dit-il en remontant les manches de son pull rouge. Aujourd’hui, il doit contrôler une nouvelle pompe. Une tâche que le mécanicien industriel a déjà accomplie souvent. À 60 ans, il est employé chez KSB depuis 1978. En sa qualité de testeur de pompes, il occupe une fonction importante au sein de l’entreprise. Cela ne le dérange pas de devoir rester parfois un peu plus longtemps au travail. « Je dormirai plus longtemps demain pour compenser. Et ici, la nuit, tout est si calme et tranquille » dit-il en regardant le ciel étoilé. Avec son collègue Ralf Kirsch, il va commencer le contrôle des paramètres convenus avec le client pour une pompe. « Nous vérifions les caractéristiques hydrauliques comme le débit, la hauteur manométrique et la puissance. Nous calculons et vérifions également le rendement, testons la mécanique, examinons s’il y a des frictions ou peut-être un problème d’étanchéité quelque part », explique Uwe Baier. Dans le cas présent, le client est l’entreprise Saudi Electric Company (SEC). La pompe CHTD 6/6 à contrôler sera utilisée comme pompe d’alimentation de chaudière dans une centrale à charbon en Arabie saoudite. La CHTD 6/6 pèse 13 100 kilos pour une longueur de 3,22 m, une hauteur de 1,69 m et une largeur de 1,49 m. Elle doit pouvoir supporter des températures allant jusqu’à 175 degrés Celsius et transporter jusqu’à 1200 mètres cubes d’eau par heure.

Deux techniciens de KSB lors du contrôle de la pompe CHTD 6/6

Contrôle exhaustif : les deux testeurs évaluent l’état de la pompe d’alimentation de chaudière.

Des tests en continu

Juste avant l’essai hydraulique, il commence à pleuvoir. De grosses gouttes martèlent la façade en tôle du hall d’essai. Les moteurs ronronnent, vrombissent et grondent, ça sent l’huile. La CHTD 6/6 se trouve au milieu du hall. Autour d’elle, une plateforme élévatrice ainsi que plusieurs europalettes et étagères chargées, entre autres, de raccords d’eau, de joints, de tuyaux, d’anneaux de serrage et d’accouplements rangés dans des boîtes. Le test de la pompe va commencer. D’abord à froid, à une température de 25 degrés Celsius. C’est ce qu’on appelle le cycle à froid. On l’utilise pour vérifier également les vibrations et le niveau sonore. Pour mesurer ce niveau, plusieurs petits micros et enceintes sont placés à un ou deux mètres de la pompe. Cette dernière est en outre câblée à de multiples endroits. Des thermomètres à résistance et des contrôleurs vibratoires sont fixés dessus. On dirait un patient en soins intensifs. À la différence près que cette pompe est dans un excellent état.

L’ingénieur de KSB photographie les détails de la pompe avec une tablette

Chaque détail compte : l’un des deux testeurs fait des clichés détaillés pour s’assurer que l’extérieur de la pompe est lui aussi irréprochable.

La commande d’électricité d’Uwe Baier

Deux hommes examinent d’un œil critique ce qui se passe sur la grande plateforme d’essai de 900 mètres carrés : un testeur du fabricant japonais Hyundai Heavy Industries, qui construit la centrale à charbon, et un testeur de SEC, l’exploitant saoudien de la centrale. Aucun problème au niveau de la langue puisque ces deux germanophones viennent de la Hesse et de la Sarre. Ils prennent de nombreuses photos de la pompe. Un détail par ci, un détail par là. Ils documentent son état avant et après l’essai hydraulique. Pendant ce temps, Uwe Baier consulte sa montre. « Ça y est, il est l’heure. Le courant arrive à 20 heures. Je l’ai commandé il y a trois jours aux services municipaux », explique-t-il. Pour le contrôle à réaliser aujourd’hui, ses collègues et lui ont besoin de pas moins de 18 mégawatts d’électricité – soit environ autant d’énergie que celle consommée par deux trains ICE et demi. « Il est impossible d’avoir une telle quantité à partir d’une simple prise de courant ». Alors que dehors le soleil se couche, les testeurs de la pompe « augmentent la puissance », comme ils disent, dans le hall d’essai.

Vue sur la grande plateforme d’essai de KSB

L’œil sur tout : voici la vue d’Uwe Baier sur la plateforme d’essai.

Mesure du volume sonore : micro sur support à proximité de la pompe

Test son pour la CHTD 6/6 : ce micro permet d’enregistrer le niveau sonore émis par la pompe.

Ne prendre aucun risque

La pompe fonctionne ensuite à chaud pendant près d’une heure et demie, elle est amenée à une température de 175 degrés Celsius. Lors de ce cycle à chaud, le hall d’essai est évacué et les portes sont fermées. « Personne n’a le droit de rester à l’intérieur. La pompe peut générer une pression allant jusqu’à 500 bar. Cela peut aussi être très bruyant, si la pompe a une fuite par exemple. On ne doit prendre aucun risque », constate Uwe Baier qui retourne au poste de contrôle. Entouré d’une épaisse vitre blindée, il regarde le grand hall d’essai en bas qui s’étend sur près de 10 000 mètres carrés. 

Le poste de contrôle est son territoire. Il y travaille depuis des années et il s’est passé beaucoup de choses pendant tout ce temps. « Lors de mon examen de fin d’études en 1982, j’ai limé une perforeuse à la main. Aujourd’hui, c’est plutôt un ordinateur que je dois utiliser », déclare-t-il. Uwe Baier a évolué avec le progrès technique. Maintenant, il est assis là, dans son centre de commande. Son regard va et vient entre la pompe câblée, située un étage en dessous, et les quatre écrans disposés sur son bureau. Ils débordent de chiffres et des témoins vert, violet et rouge s’allument par intermittence. Les quatre écrans affichent tous les paramètres testés. Dans la pièce voisine, les deux représentants du client sont également assis devant des écrans et examinent les faits et chiffres liés à la pompe. Ils peuvent y suivre et vérifier les valeurs convenues avec KSB.

Aperçu du poste de contrôle où les mesures sont contrôlées.

Dans le centre de commande : le poste de contrôle est le domaine d’Uwe Baier et de Ralf Kirsch. Ils y vérifient les paramètres de performance convenus avec le client.

Tout marche comme sur des roulettes

La tension est palpable. La pompe pourra-t-elle résister aux contraintes auxquelles elle est soumise ? Dans de tels moments, on entendrait voler une mouche. Pourtant, Uwe Baier est assis, renversé sur sa chaise, et boit encore un peu de coca. À ses côtés : Ralf Kirsch, lui aussi mécanicien industriel et employé chez KSB depuis 31 ans. Sans oublier deux ingénieurs de KSB et un électricien qui sont également dans le poste de contrôle. L’électricien apporte son soutien à Uwe Baier lors du contrôle et les deux ingénieurs sont là pour répondre aux questions des représentants du client. Jusqu’ici, tout marche comme sur des roulettes. Aucun problème à signaler. Pourtant, tous les participants sont sous tension. Uwe Baier, lui, garde son sang-froid, il semble absorber le stress. La pompe est chauffée progressivement jusqu’à environ 175 degrés Celsius, des centaines de mètres cubes d’eau la traversent. Un test de charge difficile qui dure près d’une heure. La pompe CHTD 6/6 est-elle capable de résister à la chaleur et à la pression hydraulique ? Est-elle prête à être utilisée en tant que pompe d’alimentation de chaudière ? La pompe semble toujours satisfaire les promesses faites par KSB. Ralf Kirsch documente les résultats de l’essai afin de pouvoir contrôler précisément les paramètres convenus avec le client. Tous les participants sont sur le point de savoir si l’essai hydraulique a été concluant. À minuit, on en a la certitude : oui, c’est une « happy end » pour l’essai hydraulique. La pompe est intacte et prête à être utilisée. Le soulagement se fait sentir. Des poignées de main sont échangées. Tout le monde respire.

Vue sur les tours de refroidissement devant le hall d’essai

Refroidir l’eau chaude : plusieurs tours de refroidissement de couleur bleue devant le hall d’essai. Elles servent à refroidir à 17 degrés Celsius l’eau nécessaire au cycle d’essais.

La pompe doit d’abord refroidir tranquillement

Mais, après le test, le travail n’est pas encore terminé. Uwe Baier veille maintenant à ce que la pompe soit refroidie à près de deux degrés Celsius par minute. Pour cela, l’eau nécessaire au test est évacuée vers le bassin à côté du hall d’essai. Il contient 1500 mètres cubes d’eau. Elle va maintenant être refroidie à 17 degrés Celsius. C’est la fonction des nombreux tuyaux qui se trouvent sous la plateforme d’essai. Ils forment un circuit d’eau fermé à travers lequel circulent près de 35 000 litres d’eau. La cave de l’atelier d’essai comprend en outre l’unité d’entraînement, la zone de montage, l’équipement de réglage, l’échangeur thermique froid/chaud, le bassin d’eau de refroidissement et la centrale de lubrification. Le lendemain, la pompe sera démontée par les collègues d’Uwe Baier. Mais elle doit d’abord refroidir. Quelques jours plus tard, elle sera nettoyée, peinte, conditionnée dans des caisses et prête à être expédiée par voie maritime vers l’Arabie saoudite. Elle y arrivera au mois de septembre prochain. Mais ce n’est pas encore pour demain. Uwe Baier boit une nouvelle gorgée de coca, puis rentre chez lui.

Vue sur le grand réseau de tuyauterie dans la cave du hall d’essai

Tout coule : une multitude de tuyaux dans la cave du hall d’essai. Ils forment le circuit d’eau fermé.

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