Comment améliorer l'efficacité énergétique à l'aide d'un système de management de l'énergie conforme à ISO 50001

De nombreuses pompes fonctionnent 24 heures sur 24, ce qui entraîne un besoin en énergie considérable. Dans l’industrie, selon les estimations, la part de l’énergie consommée par les pompes représente environ un tiers de l’énergie totale. 
Or les contraintes liées à la consommation d’énergie ne cessent de croître : d’une part les prix augmentent et d’autre part la transition écologique fixe des objectifs de neutralité carbone et de diminution des émissions de CO2. L’efficacité énergétique des pompes constitue donc une priorité pour un nombre toujours croissant d'exploitants. 
Parmi les solutions existantes figurent les systèmes de management de l'énergie. En effet ils ont été conçus pour déterminer et documenter les potentiels d'amélioration de l'efficacité énergétique, et donc diminuer les coûts et les émissions de gaz à effet de serre.

En France, l’Ademe, l’Agence de la Transition Ecologique, décrit le management de l’énergie comme une démarche structurée « donnant les moyens de connaître, d’analyser et de suivre la consommation énergétique, d’identifier les gaspillages et d’explorer les économies possibles ».

Un système de management de l'énergie SMé est un outil conçu non seulement afin que les entreprises puissent réduire leurs dépenses énergétiques et agir dans le respect de l'environnement, mais encore pour donner à l'État la possibilité de soutenir de différentes façons les sociétés qui s'engagent à diminuer leur consommation énergétique. 
La mise en place d'un système de management de l'énergie selon la norme ISO 50001 constitue donc une base solide pour l’optimisation de l’efficacité énergétique.  
En France, les entreprises s’orientent souvent en premier lieu vers les Certificats d’Economie d’Energie, et de plus en plus initient une démarche collaborative interne qui vise la certification ISO 5000.
 

Un système de management de l'énergie désigne un système permettant de mesurer les flux énergétiques de manière systématique. Ainsi, il offre une base décisionnelle importante pour les investissements. Un tel système crée les conditions nécessaires à l'entreprise pour respecter les directives prescrites par la politique nationale en matière d'énergie et améliorer ses performances énergétiques en continu.

Publiée en juin 2011, la norme ISO 50001 fut la première norme à définir les systèmes de gestion de l'énergie au niveau international. Norme classique de référence, elle est appliquée par les entreprises et organisations de toutes tailles, quelle que soit la branche d'activité. Cependant, parmi la liste proposée par la norme, il revient à chaque entreprise de sélectionner le système de gestion de l'énergie adapté à ses besoins spécifiques.

Ce référentiel a été conçu pour permettre une harmonisation avec les autres systèmes de gestion, notamment en matière de gestion de la qualité et de l'environnement. Ainsi, il est fondé sur la méthode PDCA (Planifier-Développer-Contrôler-Ajuster), à la manière des normes ISO 9001 ou  ISO 14001 et du règlement EMAS. 

La méthode PDCA (également appelée roue de Deming) est un processus de solution des problèmes dérivé de l'assurance-qualité, qui comporte quatre étapes :

Planifier : cette première étape consiste à réaliser une évaluation complète de la situation énergétique de votre entreprise. Pour ce faire, recueillez toutes les données pertinentes, comme l’historique de votre consommation énergétique ou encore tous les facteurs qui ont une influence sur l'utilisation de l'énergie par votre entreprise. Ensuite, analysez ces données pour déterminer vos postes de consommation énergétique les plus importants. Enfin, identifiez les possibilités d'optimisation énergétique. Une fois cette première étape terminée, vous obtiendrez une base de référence de votre situation énergétique et disposerez de chiffres clés sur vos consommations, ce qui vous permettra de définir des objectifs stratégiques et opérationnels.

Développer : cette étape consiste à définir des plans d'action concrets. Pour ce faire, vous devez impérativement obtenir la participation de vos collaborateurs. Il ne suffit pas de les sensibiliser sur le sujet de la gestion de l'énergie : les collaborateurs doivent être pleinement informés et impliqués dans cette étape, car ce sont eux qui seront finalement responsables de la mise en œuvre ultérieure de la transformation des processus au sein de l'entreprise. De plus, les collaborateurs sont ceux qui connaissent le mieux les modes de travail. Ils peuvent également s'avérer être des éléments moteurs de l’optimisation..

Contrôler : vérifiez si les actions prévues sont viables et si les objectifs fixés sont atteints. Pour ce faire, vous devez continuer à mesurer et à surveiller votre consommation énergétique. Si certains processus ne se déroulent pas comme prévu, identifiez les mesures correctives à apporter. Dans l'idéal, vous aurez déjà mis en place des mesures préventives pour éviter d’avoir à utiliser les mesures correctives. Enfin, il est recommandé de documenter l'ensemble du processus de manière transparente et de réaliser des audits réguliers en interne pour vérifier la bonne mise en œuvre du système.

Ajuster : la dernière étape consiste à mener une réflexion sur l'ensemble du processus. Pour ce faire, analysez la situation actuelle et comparez les résultats à ceux de la situation visée. Si vous avez atteint vos objectifs, pensez à normaliser les résultats et mettez-les en pratique. Si vous n'avez pas atteint vos objectifs, effectuez un nouveau cycle de la méthode PDCA. 

Afin d'optimiser la consommation énergétique des pompes de manière permanente et surtout durable, y compris au sens écologique du terme, KSB accompagne ses clients dans l'utilisation de la méthode PDCA appliquée aux systèmes de pompage.

Quel que soit le processus de certification, les entreprises peuvent faire appel à l'organisme de certification pour réaliser un audit préalable. Ce dernier est facultatif, mais aide les entreprises à identifier les exigences de la norme ISO 50001 auxquelles elles répondent déjà.

Après l'éventuel audit préalable vient l'audit de certification proprement dit. Celui-ci comporte deux étapes : l'audit de certification I, au cours duquel l'auditeur contrôle la documentation de votre système de gestion de l'énergie et étudie votre site, et l'audit de certification II (réalisé au plus tard trois mois après l'audit I), au cours duquel l'auditeur vérifie l'efficacité du système de gestion de l'énergie et sa conformité avec les exigences de la norme ISO 50001. Il mène des entretiens individuels avec les collaborateurs, parcourt les zones de production et réalise d'autres actions similaires. Une nouvelle vérification de la documentation du système de gestion de l'énergie est également effectuée. Si le système de gestion de l'énergie audité répond aux exigences, l'auditeur recommande l'octroi de la certification.

Un certificat ISO 50001 octroyé est valable pendant une durée de trois ans. Un audit de surveillance annuel est nécessaire afin de conserver cette certification ISO.

Un système de gestion de l'énergie certifié constitue une base solide pour l'analyse, l'évaluation et la mise en œuvre systématiques des potentiels d'économie d'énergie, qui permettront d’ atteindre les objectifs fixés par l'entreprise elle-même en matière de protection de l'environnement et de réduction des émissions de CO2.
La mise en œuvre relève cependant de l’entreprise elle-même. Le processus de gestion facilite certes l'intégration de cet aspect dans la stratégie de l'entreprise, mais il ne remplace pas le développement et l'implémentation d'un programme de mise en œuvre dédié.